Les grands travaux (1848-1947)
Consacrant une nouvelle étape dans l'évolution de l'École, le décret de 1851 insista sur l'organisation des cours, la rédaction d'un emploi du temps annuel, la qualité des professeurs, le contrôle du travail des élèves. Pour la première fois, l'École s'ouvrit aux élèves externes (français et étrangers) et aux auditeurs libres. Leur instruction étant plus faible que celle des élèves de Polytechnique, il fallut créer les classes préparatoires dès 1875.
A cette époque, en France, le développement remarquable des transports, des routes, ponts et canaux… fut fortement marqué par les ingénieurs des Ponts et Chaussées (Becquerel, Bienvenüe, Caquot, Carnot, Colson, Coyne, Freyssinet, Resal, Séjourné...). Ceux-ci ont modernisé le pays en profondeur en créant les grands réseaux de circulation enviés par beaucoup.
Vers la fin du 19e siècle, l'École avait acquis ses principaux traits distinctifs et ne subit plus de grands bouleversements. Elle s'adapta simplement aux progrès incessants des techniques et créa de nouvelles chaires d'enseignements : électricité appliquée, économie sociale, urbanisme, bases aériennes... Toutefois, les guerres, la crise économique de 1929 et les périodes de reconstruction ne furent pas favorables à une évolution dynamique des grandes Écoles françaises et il fallut attendre le tournant de l'après-guerre pour que l'École des Ponts affirme réellement sa modernité.