Nadia le Moigne, PROMO 2019
Ingénieure attachée d’études transport chez SETEC international
Son parcours
Diplômée du département Ville Environnement Transport (VET) promo 2019 – parcours transports – issue du concours commun, Nadia Le Moigne occupe aujourd’hui le poste d’ingénieure attachée d’études transport chez SETEC international, à la suite d’un stage et d'un PFE dans cette ingénierie.
Son métier
Elle réalise, à partir des bureaux de SETEC à Paris (les autres sites étant situés à Lyon et Vitrolles), et ponctuellement à l’étranger chez les clients, des études en amont ou en aval de la réalisation de projets de transports pour répondre à des enjeux socio-économiques-environnementaux majeurs :
- Comparaison de scénarios de systèmes de transports en commun à Dakar dans le cadre du Plan de Mobilité Urbaine Soutenable de Dakar, pour répondre à une situation de congestion et de pollution critiques, aggravée par la croissance démographique et l’explosion du taux de motorisation.
- Etudes de schémas cyclables et de modalités de mise en œuvre de stratégies Zones à Faibles Emissions (ZFE).
- Modélisation des flux de piétons dans la gare de Toronto en situation d’exploitation et en situation d’évacuation d’urgence dans le cadre de la restructuration du réseau de RER.
Au quotidien, le travail consiste à conduire une à deux études qui mobilisent massivement (80% du temps de travail en moyenne) des outils de modélisation (programmation et analyses sous Python, Excel VBA, Transcad) qui permettent de produire des synthèses, débouchant sur des restitutions à des décideurs de haut niveau, et le cas échant à alimenter un processus de concertation institutionnelle ou publique que Nadia peut contribuer à animer ou encore de former son client aux outils développés. Par exemple, pendant toute la durée de son PFE puis pendant 1 an comme ingénieure attachée d’études, Nadia a implémenté, avec d’autres ingénieurs de SETEC, un modèle à 4 étapes pour l’agglomération de Dakar sous Python et TransCAD, puis a formé les clients à son utilisation et a rédigé des livrables sur celui-ci (rapport méthodologique, rapport de calage, note d’hypothèses). Dès sa première année chez SETEC International, Nadia a encadré ponctuellement quelques stagiaires et conduit des entretiens pour leur recrutement.
Il s’agit d’un métier de niche sur lequel la demande est néanmoins constante, qui existe également au sein de grands opérateurs de mobilité, les bilans socio-économiques étant réalisés sur tout projet supérieur à 80M€ d’investissement.
En parallèle de son travail chez SETEC International, Nadia intervient comme enseignante dans deux modules d’un cours de VET sur les modèles de prévision de la demande de déplacements.
Les plus de la formation VET
Au sein du pôle Mobilité & Transport de SETEC International, 9 des 12 ingénieurs travaillant à Paris sont issus de VET, qui est une référence en la matière, notamment parce que ce département permet l’acquisition ou l’approfondissement :
- De solides compétences en analyse et planification des systèmes de transport.
- La connaissance d’un logiciel de modélisation reconnu avec interface SIG (TransCAD).
- La capacité de choisir et d’utiliser les bons outils mathématiques de modélisation et de prise de décision (comment fiabiliser un dispositif de régulation du tramway T2 ? par l’utilisation d’un espace vectoriel de dimension 20. Comment générer et interpréter les gaussiennes singulières du fait de la nouvelle nature des problèmes associés (la qualité de l’existant mise en balance avec des choix d’investissement).
- De bonnes connaissances en sciences physiques et en génie civil qui assurent une bonne compréhension des enjeux des maitrises d’ouvrages.
- De la connaissance de l’écosystème des acteurs de la mobilité, de la ville et des territoires avec lesquels interagir au quotidien.
«J’ai beaucoup entendu lors de mes années aux Ponts que VET était un département « pipeau », c’est faux ! Mon parcours au sein de ce département m’a permis d’acquérir des connaissances très techniques sur certains sujets, comme l’économie des transports ou la modélisation des déplacements, qui sont très recherchées par les entreprises qui recrutent dans le domaine de la mobilité et des transports. »
Ses perspectives d’évolution
A l’issue de quelques années dans ce poste, Nadia pourra devenir chargée d’études, ingénieure principale et enfin ingénieure en chef, poste qui lui permettra d’avoir des responsabilités et un périmètre élargis (gestion du budget et du planning). En progressant, elle pourra développer, selon ses aspirations, des compétences techniques et de développement commercial.
Antoine Martin, PROMO 2019
Ingénieur chargé d’études SOCIO-économiques à la RATP
Son parcours
Diplômé du département Ville Environnement Transport (VET) promo 2019 - parcours transports - issu du concours commun, titulaire du master affaires publiques de Sciences Po Paris dans le cadre de la substitution de la 3A, Antoine Martin occupe aujourd’hui le poste d’ingénieur chargé d’études socio-économiques à la RATP
Son métier
Dans un horizon de travail couvrant l'Île-de-France et la période 2000-2050, il réalise :
- Des bilans socio-économiques en amont pour des prises de décision d’investissements importants (de quelques dizaines de millions à plusieurs centaines de millions d’euros), à partir des prévisions de trafic et des estimations prévisionnelles des coûts.
- Des bilans en aval qui étudient, non seulement les caractéristiques de rentabilité socio-économique, mais aussi les questions d’intégration de l’infrastructure en lien avec toutes les parties prenantes (maîtres d’ouvrage, autorités organisatrices de mobilité, exploitants, modélisateurs trafic, géomaticiens…), pour comparer la réalisation aux prévisions et expliquer les écarts
- Une veille permanente sur l’évolution (technique, juridique, institutionnelle et donc économique) de l’écosystème de la mobilité.
Ce faisant, il contribue directement à rationaliser le débat sur des choix stratégiques de prolongements, des améliorations du réseau ou d’offre de service - nouveaux modes.
Il s’agit d’un métier de niche (moins de 100 personnes en France, plus développé à l’international), qui existe également dans des bureaux d’études spécialisés, les bilans socio-économiques étant réalisés sur tout projet supérieur à 80M€ d’investissement.
"C’est une fonction qui contribue à la rationalisation du débat public sur des investissements majeurs concernant le quotidien de millions de personnes."
Les plus de la formation VET
VET est le département des Ponts autorisant ce parcours, par l’acquisition ou l’approfondissement :
- De solides compétences en analyse et planification des systèmes de transport.
- La capacité de choisir et d’utiliser les bons outils mathématiques de modélisation et de prise de décision (comment mesurer l’impact de nouvelles infrastructures ferroviaires en termes de résorption des retards, en mobilisant un traitement statistique et algébrique. Comment anticiper rapidement l’impact d’une modification du projet sur le bilan socio-économique de ce dernier (qui porte sur 30 à 50 ans), grâce à une bonne connaissance des évolutions croisées de séries géométriques.
- De bonnes connaissances en sciences physiques et en génie civil qui assurent une bonne compréhension des enjeux des maitrises d’ouvrages.
- La connaissance de l’écosystème des acteurs de la mobilité, de la ville et des territoires avec lesquels interagir au quotidien.
Ses perspectives d’évolution
Après 3 à 5 ans à ce poste (qui lui permettront de forger un début d’expertise), une évolution dans le groupe dans les mêmes thématiques ou sur d’autres métiers (exploitation, maintenance) pourrait être envisagée.