Exposition "Félix Candela. Fonction, forme et élégance des coques en béton"

L’École nationale des ponts et chaussées accueille une rétrospective consacrée à l’architecte Félix Candela, pionnier des coques en béton. Autour d’une réinterprétation contemporaine du Pavillon du jardin botanique d’Oslo, échelle 1:3, l’exposition, dont c’est la seule présentation en France, propose une découverte de son œuvre en une vingtaine de projets architecturaux.

Exposition "Félix Candela. Fonction, forme et élégance des coques en béton"
du 9 janvier au 12 février 2025, entrée libre.
Ouverture exceptionnelle les samedis 25 janvier, 1er et 8 février, de 14h à 17h
Visite guidée tout public (dès 10 ans), samedi 8 février à 14h30 - Inscriptions obligatoires avant le 7 février par email
En raison d’un évènement interne, l’exposition ne sera pas accessible vendredi 17/01 après-midi et jusqu’au lundi 20/01 à 12h

Vernissage de l'exposition le 9 janvier à 18h30 (entrée libre), avec Anthony Briant, directeur de l’École ; Juan Ignacio del Cueto Ruiz-Funes, commissaire de l’exposition ; Davide Zampini, Cemex R&D ; Jean-Michel Torrenti, Ecole Française du béton ; Cyril Douthe, Jorge Hidalgo, Bernard Vaudeville, responsables des cours de Conception des Structures de l'École.

Félix Candela. Fonction, forme et élégance des coques en béton

Né le 27 janvier 1910 en Espagne, exilé au Mexique après la Guerre civile espagnole (1936-1939), Félix Candela est architecte diplômé de l’école d’architecture de Madrid en 1935 (ETSAM). C’est au Mexique qu’en 1939 il commence à construire, fondant l’entreprise Cubiertas Ala, grâce à laquelle il réalisera les œuvres qui feront sa renommée. Professeur à la Faculté d’Architecture de l’Université Nationale Autonome du Mexique (FA-UNAM) de 1953 à 1971, Candela mène des centaines de projets, développant une maîtrise des procédés constructifs du béton tout autant que de la théorie des coques au service d’une amplitude aérienne et d’incurvations élégantes et fonctionnelles. Il s’installe aux États-Unis en 1971 où il décède le 7 décembre 1997.
Adepte d’une architecture économe, Candela travaille à minimiser le volume de béton utilisé, en jouant avec la forme pour maximiser l’efficacité de la matière, de la couverture jusqu’aux fondations. Sa forme à lui, c’est le paraboloïde hyperbolique qu’il interprète et compose à l’envie. Au côté des pionniers européens, il en développe les équations d’équilibre qu’il traduit en règles intuitives de dimensionnement, en proportions optimales, en techniques de construction. Il expérimente, il prend des risques et in fine propose une architecture sculpturale, intuitive mais économe, ce qui dessine une démarche de conception en phase avec les préoccupations actuelles en matière de construction et de transition.
En effet, alors que le béton est l’un des matériaux les plus utilisés au monde, l’obligation à s’inscrire dans les limites planétaires conduit à revoir fondamentalement sa composition et ses usages : mobilisation énergétique pour sa production, décarbonation, modifications des procédés de construction, résurgence des questions structurelles, analyse de cycle de vie, réemploi… toutes questions au cœur des recherches et enseignements menés au sein de l’Ecole nationale des ponts et chaussées qui consacrera une table ronde « Les coques, l'avenir du béton ? » à ces réflexions et à ces innovations jeudi 16 janvier 2025.
Au-delà de l’intérêt esthétique de l’architecture de Candela, cette exposition est donc aussi l’occasion de (re)-découvrir une approche architecturale frugale d’un matériau omniprésent.

Commissaire de l’exposition : Dr. Arq. Juan Ignacio del Cueto Ruiz-Funes, directeur, FA-UNAM
Une exposition conçue par la Faculté d’Architecture de l’Université Nationale Autonome du Mexique (FA-UNAM) et la Fondation Pavillon Sicli – Architecture et Arts du Bâti avec la participation de l’entreprise Cemex dont le prototype Oslo illustre les innovations récentes, et le soutien de la fondation Ecole Française du Béton.