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Développement de capacités

L’École nationale des ponts et chaussées accompagne des institutions d’enseignement supérieur dans les régions en fort développement, là où le monde se construit, pour : 

  • Améliorer la qualité des formations et leur pertinence pour le marché du travail et la société ;
  • Améliorer le niveau de compétences et d’aptitudes en élaborant ou en modernisant les programmes ;
  • Renforcer les capacités de gestion, de gouvernance et d’innovation, ainsi que l’internationalisation des établissements, facteurs de soutenabilité.

Le Programme de Formation d’Ingénieurs d’Excellence au Vietnam (PFIEV) 


Une histoire fondée sur la coopération franco-vietnamienne

Le PFIEV est né d’un protocole d’accord signé en 1997 entre les gouvernements français et vietnamien, avec pour ambition de moderniser la formation d’ingénieurs au Vietnam tout en s’appuyant sur les standards d’excellence européens. Lancé en 1999, ce programme s’est rapidement imposé comme un modèle pionnier de coopération éducative internationale en Asie.

Dès ses débuts, le PFIEV a réuni des établissements prestigieux des deux pays pour offrir une formation complète alliant compétences techniques, scientifiques, et une ouverture économique et managériale. Cette approche vise à former des cadres capables de répondre aux défis industriels et technologiques contemporains.

Les membres et partenaires du PFIEV

Le PFIEV repose sur un partenariat stratégique entre quatre universités vietnamiennes et neuf institutions françaises :

Universités vietnamiennes partenaires :

  • Université Polytechnique de Hanoï,
  • Université Polytechnique de Da Nang,
  • Université Polytechnique de Hô Chi Minh Ville,
  • Université de Génie Civil de Hanoï.

Institutions françaises membres du consortium :

  • CentraleSupélec,
  • École nationale des ponts et chaussées (ENPC),
  • Lycée Louis-le-Grand,
  • ISAE-ENSMA,
  • INSA Lyon,
  • Toulouse INP,
  • Grenoble INP,
  • IMT Atlantique,
  • Polytech Marseille.

Ce réseau franco-vietnamien garantit des standards de formation d’excellence, renforcés par une double accréditation unique en Asie, délivrée par la Commission des Titres d’Ingénieur (CTI) et le Haut Conseil de l’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (HCERES).

Le PFIEV bénéficie du soutien du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche français, de l'Ambassade de France au Vietnam qui finance des bourses et soutient les échanges académiques, ainsi que de l’Institut Français du Vietnam, qui accompagne les étudiants dans l’apprentissage du français.

Le rôle clé de l’ENPC

Elle est le partenaire direct de deux universités vietnamiennes : l’Université de Génie Civil de Hanoï et l’Université Polytechnique de Hô Chi Minh Ville.

De plus, l’ENPC assure le rôle de porte-parole du consortium français. Cette fonction, exercée par Thibaut Skrzypek, consiste à coordonner les efforts des partenaires français, à promouvoir le programme et à garantir la cohérence des objectifs pédagogiques.

Un programme tourné vers l’avenir

En 2024, le PFIEV a célébré ses 25 ans lors d’une cérémonie organisée à l’Université Polytechnique de Hanoï. Cet événement a réuni des représentants des neuf établissements français partenaires, ainsi que l’Ambassadeur de France au Vietnam, Olivier Brochet, accompagné de représentants de l’Ambassade. Les discours ont rappelé l’importance du programme dans le renforcement des relations franco-vietnamiennes, tout en mettant en lumière les réalisations des 9 000 ingénieurs formés depuis sa création. Le Directeur de l’Université Polytechnique de Hanoï,  Huỳnh Quyết Thắng, a souligné lors de la célébration du 25ᵉ anniversaire l’importance de développer les collaborations entre universités et entreprises, tout en intégrant des solutions innovantes face aux défis écologiques et numériques.

En Afrique plus qu’ailleurs, les enjeux urbains, économiques, écologiques, démographiques et le besoin de développement du capital humain appellent un mode de coopération spécifique avec les institutions d’enseignement supérieur locales :
programmes de « développement de capacité », création de formations d’excellence, amélioration des méthodes et pratiques de recherche…
C’est dans ce contexte, que l’École nationale des ponts et chaussées s’est engagée à accompagner l’Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny (Yamoussoukro et Abidjan, Côte d’Ivoire), à développer une expertise de formation en transport et aménagement urbain sous l’égide de la Banque Mondiale. Cette opération s’intègre dans le cadre du Projet d’Appui à la Compétitivité du Grand Abidjan (PACOGA).

En 2019, la signature d’une convention entre les deux institutions d’enseignement supérieure marque le début d’une coopération de 7 ans. Celle-ci porte sur la création d’un Master professionnel en Transport et Aménagement urbain à destination de tous les acteurs et professionnels des transports urbains. Cette formation est conçue conjointement par les deux institutions, et en collaboration étroite avec les opérateurs du secteur et les pouvoirs publics ivoiriens. Un programme d’échanges de bonnes pratiques entre enseignants et chercheurs contribue à développer les capacités du corps enseignant des deux écoles. Cette opération de développement de capacités permettra aux équipes ivoiriennes d’être autonomes sur ce type de projets à dès 2025.

Au-delà de cette action spécifique, l’objectif est de formaliser et transmettre un savoir-faire spécifique en matière de conception de formations de niveau master, qui intègre la contribution de partenaires industriels.

Si la coopération entre l’École et l’Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny s’est concrétisée par l’ouverture de la première promotion du Mastère professionnel en Transport et Aménagement urbain en janvier 2020, ce n’est qu’une étape.

D’autres formes de coopération sont à l’étude : mobilités étudiantes et doctorales à travers le programme Erasmus +, création de nouveaux programmes, coopération scientifique et appui à la recherche. Autant de pistes que l’École nationale des ponts et chaussées souhaite explorer, tant pour accompagner le développement que pour apprendre de ce partenaire, dont la qualité académique et le rayonnement international ne sont plus à démontrer.

Cette démarche globale répond à deux enjeux :

  • Contribuer à renforcer la vocation de hub-régional de l’Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny,
  • Accompagner la compétitivité de la Côte d’Ivoire et la transformation de l’économie et l’émergence des nouveaux métiers liés à la transition numérique et écologique du continent africain.

De nombreux échanges et deux missions d’exploration ont permis aux équipes de se rencontrer et de commencer à réfléchir ensemble. L’objectif de ce projet est d’accompagner ce partenaire dans le cadre de la refonte de son parcours de formation d’ingénieur. Cette démarche est soutenue par l’AFD. Les échanges vont continuer entre les parties prenantes, afin d’étudier de manière approfondie la faisabilité du projet et définir le cas échéant quelle forme pourrait prendre cette coopération.

 

L’accompagnement du développement des activités de recherche de ces deux partenaires est en cours de réflexion. Cette collaboration pourrait prendre la forme de séjours de recherche, de co-direction ou de co-tutelle de thèses encadrées par l’une des universités ghanéennes et l’École nationale des ponts et chaussées.

Des échanges et des rencontres entre les équipes de l’֥École nationale des ponts et chaussées et celles des Centres d’Excellence de la Banque Mondiale implantés au Ghana ont également eu lieu. Ainsi le Centre Régional d’Eau et d’Assainissement Environnemental (Regional Water and Environmental Sanitation Centre Kumasi – RWESCK) et le Centre Régional de Formation et de Recherche en Transport (Regional Transport Research and Education Centre Kumasi - TRECK) ont été approchés. Dans les deux cas, le savoir-faire et l’expertise en matière de recherche des laboratoires de l’École nationale des ponts et chaussées : LEESU et HM&Co pour les sujets liés à l’eau et le Laboratoire Ville Mobilité Transport pour les questions de mobilités et de transports sont parfaitement en phase avec les objectifs de ces Centres de recherche. Un travail commun sur des projets de recherche ou des thèses co-encadrées permettrait de développer les compétences de ces nouveaux partenaires de l’École nationale des ponts et chaussées et de donner accès aux équipes africaines à des ressources techniques et équipement de pointe.