Contexte
Face à l'importance des défis économiques, énergétiques et environnementaux du XXI° siècle (sécurité énergétique, réorganisation de la croissance mondiale, changement climatique, accès à l'eau, pollution atmosphérique locale, biodiversité, pression démographique, etc…), plusieurs écoles de l'Université Paris Saclay, associées à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense, à l'École nationale des ponts et chaussées, à l'EHESS, à l'IFP school et à l'INSTN ont réuni leurs compétences pour offrir une formation par la recherche traitant de l'ensemble des questions d'énergie et d'environnement en économie afin appréhender les enjeux et les mécanismes fondamentaux qui définissent une dynamique économique durable.
Objectifs
L’objectif du Master est de permettre la mobilisation de domaines de compétences multiples (économie, sciences de l'ingénieur, sciences du vivant) et la maîtrise des outils (analyse économique, modélisation, analyse institutionnelle, gouvernance) par de futurs chercheurs et cadres de haut niveau afin qu'ils inscrivent leurs actions dans une logique de gouvernance durable. Il s'agit de leur offrir une bonne compréhension des enjeux et concepts et de leur permettre de répondre avec pertinence et créativité aux défis du XXI° siècle en matière d'économie, d'énergie et d'environnement.
Atouts
Les différents enseignements du Master EEET s'attachent à construire un panorama cohérent des enjeux du développement durable, à transmettre la culture scientifique (économie, énergétique, analyse de secteurs clés tels que les transports, l'agriculture, l'industrie), à mobiliser les outils de modélisation mathématique (statistique/économétrie, optimisation, modélisation intégrée, etc...) et à définir leur cadre de pertinence, à sensibiliser aux enjeux concrets de la durabilité mais également à des approches épistémologiques, managériales, politiques et éthiques du développement durable. Pour cela, les établissements partenaires mobilisent des universitaires, des chercheurs et des professionnels :
- spécialistes des principaux domaines d'activité à l'interface entre énergie, environnement et développement économique ;
- couvrant l'ensemble des principaux dossiers concrets associés au développement durable ;
- offrant à la fois une compétence en modélisation et une réflexion approfondie sur les concepts et enjeux ;
- ayant un fort ancrage dans l’approche économique des problèmes.
Débouchés
Les débouchés du Master EEET sont l'ensemble des entreprises des secteurs de l'énergie et de l’environnement, aussi bien dans les directions de production, stratégiques, commerciales, d'études ou de "développement durable". Les secteurs particulièrement dynamiques incluent les énergies nouvelles (biomasse, éolien, solaire) ; les services liés à l'environnement (déchets, logistique, économies d'énergie) ; le conseil et l'expertise autour des transitions énergétiques et environnementales (adaptation au changement climatique) ; les métiers de la finance et du trading de l’énergie ; ceux dans l'agriculture, l’alimentation, les entreprises de l'eau et de l'industrie des bioproduits ; une gamme de métiers dans le secteur des hydrocarbures et de l'électricité, en particulier dans les services (gestion et logistique du mix énergétique, grilles intelligentes).
La mention prépare également à la recherche publique et privée et, pour quelques étudiants, à la haute fonction publique française et internationale. Les meilleurs étudiants ont l'opportunité de poursuivre leur formation par une thèse en France ou à l’étranger. Le manque d’experts français sur ces questions et la mobilisation des laboratoires autour de la mention assurent des débouchés aux doctorants issus du master.
PARCOURS ÉCONOMIE DE L'ENVIRONNEMENT
Les étudiants issus du parcours " Économie de l'environnement" pourront rejoindre les directions stratégiques du développement durable des entreprises, ou le secteur du conseil, des études et plus généralement des entreprises de services. Ceux-ci restent des gisements d'emploi porteurs. Les collectivités locales qui mettent en œuvre la décentralisation des politiques environnementales ont encore besoin de telles expertises malgré des moyens réduits. Les directions d’études et recherche des grandes entreprises apprécient les compétences des étudiants dans le domaine de l’analyse quantitative (données, modélisation), à l’interface entre les directions techniques et les directions économiques, financières ou de développement durable de l’entreprise. Le reporting, la démarché qualité environnementale, la responsabilité sociale restent également des secteurs actifs. Les marchés des instruments financiers dérivés des matières premières sont dynamiques. C'est aussi le cas dans les secteurs de l'eau, de la forêt, de la biomasse et des déchets. De nouveaux métiers se développent dans les bio-industries (bioplastiques, enzymes) et dans la gestion des services écosystémiques (aspects économiques de la biodiversité, coordination autour des enjeux qui y sont liés, acceptation sociale, management d'acteurs, réglementations). La poursuite en doctorat permet l'accès à des fonctions de haut niveau à l'international, bien au-delà de la recherche académique.
PARCOURS MODELISATION PROSPECTIVE : ÉCONOMIE, ÉNERGIE, ENVIRONNEMENT
Ce parcours forme des scientifiques de haut niveau dans la modélisation économique destinés à travailler dans les directions d'études et de prospective de grandes entreprises, dans le conseil, dans les organisations internationales et les organismes de recherche. L’un des objectifs est de pallier le manque d’experts français sur ces questions tant au sein des organisations internationales que des grandes entreprises et de l'Etat. Cette formation doit permettre à la communauté scientifique française de mieux s'insérer dans les grands programmes de recherche intégrés sur le climat, l'environnement, les ressources naturelles, l'usage des sols et de l'eau. Les financements de recherche internationaux sur ces programmes assurent qu’un flux d'étudiants pourra s'insérer dans ces programmes souvent pluridisciplinaires mêlant de plus en plus des outils de modélisation, de gestion de données et des méthodes de prospective. La poursuite en doctorat est une opportunité pour les meilleurs étudiants, tant les directions stratégiques des grands groupes, en particulier énergétiques, aéronautiques et automobiles sont demandeuses d'étudiants issus de ce type de formation. La chaire "Modélisation prospective énergie-climat" soutenue par plusieurs grandes entreprises participe au parcours et supporte financièrement la formation.
PARCOURS ÉCONOMIE DE L'ÉNERGIE
Les entreprises sont un débouché naturel pour ce parcours. L’expérience montre que les directions d’études et recherche des grandes entreprises ont besoin de compétences analytiques en modélisation, simulation et en gestion de grandes quantités de données. De nombreux étudiants rejoignent les directions stratégiques, d'études ou de distribution de grands groupes énergétiques, ainsi que de plus petites entreprises dans le secteur des énergies nouvelles. Les financements de projet d'énergies renouvelables offrent également aux étudiants des opportunités dans le secteur des banques, des études, et des collectivités locales en plus de l'industrie et des services liés à l'exploitation. La formation donne aux étudiants des outils pratiques (choix de projets, gestion de réseaux, approvisionnement, bilans énergétiques, analyses de cycle de vie, etc.) facilement valorisables sur le marché de l’emploi. Une partie des étudiants travaille dans les organismes financiers sur les marchés des instruments dérivés énergétiques et de matières premières ainsi que dans les entreprises de conseil et d’audit. Des cours avec les professionnels et les stages en cabinet de conseil et d’audit permettent une familiarisation avec les différentes facettes de ces métiers. Les entreprises sont particulièrement intéressées par les contrats doctoraux de type CIFRE dans le secteur de l'énergie qui demandent des avancées méthodologiques (smart grids, mix énergétique, planification en incertain de grands projets, biomasse, renouvelables).
L'objectif de ce parcours est d'offrir, une formation traitant de l'ensemble des questions de modélisation économique sur les sujets transport et mobilité, mais aussi des enjeux plus globaux, sociétaux, climatiques et de ressources naturelles à travers les aspects économiques, avec une dimension analytique et une dimension prospective. Les diplômés auront les compétences pour concevoir des stratégies face aux défis énergétiques, d’aménagement du territoire et environnementaux associés aux transports. Les changements climatiques, l’artificialisation des terres, la pollution de l'eau et de l'air et la transition vers un monde décarboné seront particulièrement appréhendés au sein de ce parcours. Les élèves pourront intégrer ces dimensions pour élaborer des stratégies dans les métiers de production, de services, de conseil et de la finance. Ils disporont également des connaissances scientifiques permettant à ceux qui le souhaitent d'intégrer la recherche privée comme publique.
Des cours fondamentaux à dominante recherche apportent les éléments conceptuels et théoriques pour atteindre ces objectifs. Des cours thématiques ciblés sur des enjeux pratiques et leurs gestions dans divers secteurs (énergies nouvelles, smart mobility, etc.) permettent aux étudiants d'intégrer différents milieux professionnels avec le recul nécessaire pour exercer une fonction d'encadrement.