Ville Environnement Transport
En formation d'ingénieur, les élèves intéressés par les problématiques de la ville, des transports ou de l'environnement peuvent choisir, à partir de la 2e année un parcours proposé par le département Ville - environnement - transport (VET).
Le département VET vise à former des ingénieurs de très haut niveau qui, à partir des connaissances scientifiques et techniques les plus pointues, planifieront, concevront, aménageront, gèreront les villes et des territoires de demain, pour répondre durablement aux grands objectifs sociétaux.
Enjeux
Les villes, dans lesquelles vit plus de la moitié de la population mondiale et dont la plupart vont encore croître considérablement dans les prochaines années, concentrent les crises socio-écologiques que nous connaissons ; elles sont également les lieux de leurs solutions.
Des changements radicaux doivent être mis en œuvre dans les prochaines années pour contenir le changement climatique dans des limites viables et permettre de s’adapter à ses premiers effets, qu’il s’agisse d’optimiser les solutions actuelles, de développer les nouvelles infrastructures de la transition, ou de massifier les solutions les plus performantes.
La mission du département VET est de former des ingénieurs, à l’interface entre science et société, capables de conduire rapidement ces changements vers des villes et territoires plus sobres, résilients, inclusifs et productifs.
Plusieurs types de cursus
- Cursus classique ingénieur VET avec une dominante en aménagement, transport ou environnement ;
- Cursus combiné avec un master recherche M2 en 3ème année : Master Transports et Mobilités (TM),Master et développement durable (TraDD), Master Économie de l’environnement, de l’énergie et des transports (EEET), Master Transition Énergétique et Territoires (TET), Master Systèmes Aquatiques et Gestion de l’Eau (SAGE), Master Océan, Atmosphère, Climat et Observations Spatiales (OACOS) ;
- Cursus combiné avec un master recherche M2 en 3ème année à l’étranger : de nombreux masters peuvent être suivis à l'étranger pour les élèves ayant intégré l’École nationale des ponts et chaussées en 1ère année.
Projets séminaire de département 2021
Le département VET met, dès la deuxième année, les élèves en situation de contribuer concrètement à la transition écologique, sur des projets :
- Portés par des opérateurs stratégiques : administrations centrales, think tanks, grands groupes de construction ou d’aménagement,…
- Sur des enjeux de portée nationale, à fort impact socio-économique,
- Inscrits dans des dispositifs et calendriers réels de prise de décision.
Ci-dessous une sélection représentative de rendus récents :
- Le ShifProject a mobilisé quatre groupes d’élèves pour modéliser des trajectoires de besoins ou d’impacts liés au logement en France, selon différents scénarios, dans le cadre du volet logement du Plan de Transformation de l’Économie Française : territorialisation des besoins de logements neufs, incidence de la construction sur l’artificialisation des sols, incidence du changement climatique sur les besoins de chaud et de froid résidentiel, décarbonation de la chaleur par le développement de réseaux mutualisés.
Besoins en logements neufs
Artificialisation des sols
Évolution des besoins en chaud et en froid dans le secteur résidentiel
Réseaux de chaleur
- Le foncier temporairement vacant constitue une opportunité de développement de logement « intercalaire ». L’étude réalisée pour le Ministère de la Transition écologique dans le cadre du Lab’2051 décrit les freins et les leviers techniques, économiques, juridiques et culturels pour le mobiliser et propose une feuille de route opérationnelle pour en massifier le développement.
Le logement intercalaire en France
Projet voie d'approfondissement - Écoconception pour ville durable (Montreuil)
À partir de la deuxième année, à l'entrée en cycle master ou en formation complémentaire intégrée, la formation d'ingénieur est suivie au sein d'un département d'enseignement.
Les parcours proposés par le département VET
- Le cycle master en deux ans :
- Les élèves en formation double diplôme (EFD) :
- La formation complémentaire intégrée des polytechniciens civils :
- La formation complémentaire intégrée des ingénieurs-élèves du corps (IEPEF) :
- Cours électifs proposés par le département :
Le département VET a pour vocation de former de futurs décideurs de la transition, qui interviendront au sein d’administrations (État, collectivités), chez des aménageurs urbains, des entreprises de construction et de rénovation, des ingénieries, des cabinets de conseil, des opérateurs de réseaux de transport et de services urbains, des financeurs.
Des débouchés variés
- Opérateur ou exploitant d’infrastructure ou de services de transport, d’infrastructure d’assainissement, de réseau d’eau, service industriel de logistique ;
- Ingénieur-conseil en environnement, en transport : missions d’études, d’innovation, de développement, assistance à la maîtrise d’ouvrage, expertises techniques
- Planificateur développeur : aménageur de quartiers, planificateur de schémas directeurs, d'infrastructures, de services ;
- Régulateur en administration ou en collectivité locale : représentant de la puissance publique, responsable de la réglementation et du contrôle et d’arbitrages stratégiques ;
- Manager environnemental chargé de la définition et de la mise en œuvre de la politique environnementale d’une entreprise ou de services publics, de collectivités territoriales ;
- Ingénieur urbaniste ;
- Chercheur, ingénieur de recherche & développement.
Nadia le Moigne, Promo 2019
Ingénieure attachée d’études transport chez SETEC international
Son parcours
Diplômée du département Ville Environnement Transport (VET) promo 2019 – parcours transports – issue du concours commun, Nadia Le Moigne occupe aujourd’hui le poste d’ingénieure attachée d’études transport chez SETEC international, à la suite d’un stage et d'un PFE dans cette ingénierie.
Son métier
Elle réalise, à partir des bureaux de SETEC à Paris (les autres sites étant situés à Lyon et Vitrolles), et ponctuellement à l’étranger chez les clients, des études en amont ou en aval de la réalisation de projets de transports pour répondre à des enjeux socio-économiques-environnementaux majeurs :
- Comparaison de scénarios de systèmes de transports en commun à Dakar dans le cadre du Plan de Mobilité Urbaine Soutenable de Dakar, pour répondre à une situation de congestion et de pollution critiques, aggravée par la croissance démographique et l’explosion du taux de motorisation.
- Études de schémas cyclables et de modalités de mise en œuvre de stratégies Zones à Faibles Emissions (ZFE).
- Modélisation des flux de piétons dans la gare de Toronto en situation d’exploitation et en situation d’évacuation d’urgence dans le cadre de la restructuration du réseau de RER.
Au quotidien, le travail consiste à conduire une à deux études qui mobilisent massivement (80 % du temps de travail en moyenne) des outils de modélisation (programmation et analyses sous Python, Excel VBA, Transcad) qui permettent de produire des synthèses, débouchant sur des restitutions à des décideurs de haut niveau, et le cas échant à alimenter un processus de concertation institutionnelle ou publique que Nadia peut contribuer à animer ou encore de former son client aux outils développés. Par exemple, pendant toute la durée de son PFE puis pendant 1 an comme ingénieure attachée d’études, Nadia a implémenté, avec d’autres ingénieurs de SETEC, un modèle à 4 étapes pour l’agglomération de Dakar sous Python et TransCAD, puis a formé les clients à son utilisation et a rédigé des livrables sur celui-ci (rapport méthodologique, rapport de calage, note d’hypothèses). Dès sa première année chez SETEC International, Nadia a encadré ponctuellement quelques stagiaires et conduit des entretiens pour leur recrutement.
Il s’agit d’un métier de niche sur lequel la demande est néanmoins constante, qui existe également au sein de grands opérateurs de mobilité, les bilans socio-économiques étant réalisés sur tout projet supérieur à 80M€ d’investissement.
En parallèle de son travail chez SETEC International, Nadia intervient comme enseignante dans deux modules d’un cours de VET sur les modèles de prévision de la demande de déplacements.
Les plus de la formation VET
Au sein du pôle Mobilité & Transport de SETEC International, 9 des 12 ingénieurs travaillant à Paris sont issus de VET, qui est une référence en la matière, notamment parce que ce département permet l’acquisition ou l’approfondissement :
- De solides compétences en analyse et planification des systèmes de transport.
- La connaissance d’un logiciel de modélisation reconnu avec interface SIG (TransCAD).
- La capacité de choisir et d’utiliser les bons outils mathématiques de modélisation et de prise de décision (comment fiabiliser un dispositif de régulation du tramway T2 ? par l’utilisation d’un espace vectoriel de dimension 20. Comment générer et interpréter les gaussiennes singulières du fait de la nouvelle nature des problèmes associés (la qualité de l’existant mise en balance avec des choix d’investissement).
- De bonnes connaissances en sciences physiques et en génie civil qui assurent une bonne compréhension des enjeux des maitrises d’ouvrages.
- De la connaissance de l’écosystème des acteurs de la mobilité, de la ville et des territoires avec lesquels interagir au quotidien.
Ses perspectives d’évolution
A l’issue de quelques années dans ce poste, Nadia pourra devenir chargée d’études, ingénieure principale et enfin ingénieure en chef, poste qui lui permettra d’avoir des responsabilités et un périmètre élargis (gestion du budget et du planning). En progressant, elle pourra développer, selon ses aspirations, des compétences techniques et de développement commercial.
Antoine Martin, PROMO 2019
Ingénieur chargé d’études SOCIO-économiques à la RATP
Son parcours
Diplômé du département Ville Environnement Transport (VET) promo 2019 - parcours transports - issu du concours commun, titulaire du master affaires publiques de Sciences Po Paris dans le cadre de la substitution de la 3A, Antoine Martin occupe aujourd’hui le poste d’ingénieur chargé d’études socio-économiques à la RATP
Son métier
Dans un horizon de travail couvrant l'Île-de-France et la période 2000-2050, il réalise :
Des bilans socio-économiques en amont pour des prises de décision d’investissements importants (de quelques dizaines de millions à plusieurs centaines de millions d’euros), à partir des prévisions de trafic et des estimations prévisionnelles des coûts.
Des bilans en aval qui étudient, non seulement les caractéristiques de rentabilité socio-économique, mais aussi les questions d’intégration de l’infrastructure en lien avec toutes les parties prenantes (maîtres d’ouvrage, autorités organisatrices de mobilité, exploitants, modélisateurs trafic, géomaticiens…), pour comparer la réalisation aux prévisions et expliquer les écarts
Une veille permanente sur l’évolution (technique, juridique, institutionnelle et donc économique) de l’écosystème de la mobilité.
Ce faisant, il contribue directement à rationaliser le débat sur des choix stratégiques de prolongements, des améliorations du réseau ou d’offre de service - nouveaux modes.
Il s’agit d’un métier de niche (moins de 100 personnes en France, plus développé à l’international), qui existe également dans des bureaux d’études spécialisés, les bilans socio-économiques étant réalisés sur tout projet supérieur à 80M€ d’investissement.
"C’est une fonction qui contribue à la rationalisation du débat public sur des investissements majeurs concernant le quotidien de millions de personnes."
Les plus de la formation VET
VET est le département des Ponts autorisant ce parcours, par l’acquisition ou l’approfondissement :
De solides compétences en analyse et planification des systèmes de transport.
La capacité de choisir et d’utiliser les bons outils mathématiques de modélisation et de prise de décision (comment mesurer l’impact de nouvelles infrastructures ferroviaires en termes de résorption des retards, en mobilisant un traitement statistique et algébrique. Comment anticiper rapidement l’impact d’une modification du projet sur le bilan socio-économique de ce dernier (qui porte sur 30 à 50 ans), grâce à une bonne connaissance des évolutions croisées de séries géométriques.
De bonnes connaissances en sciences physiques et en génie civil qui assurent une bonne compréhension des enjeux des maitrises d’ouvrages.
La connaissance de l’écosystème des acteurs de la mobilité, de la ville et des territoires avec lesquels interagir au quotidien.
Ses perspectives d’évolution
Après 3 à 5 ans à ce poste (qui lui permettront de forger un début d’expertise), une évolution dans le groupe dans les mêmes thématiques ou sur d’autres métiers (exploitation, maintenance) pourrait être envisagée.